On travaille sur des sujets écologiquement déprimants, on en n’est pas moins homme. J’ai ma lubie, voilà : Saint-Pierre de la Martinique et sa destruction complète en 1902. En quatre-vingt dix secondes, toute une société qui s’effondre, et qui continue, d’une certaine façon. C’est Claude Rives qui, à la recherche d’un auteur pour faire parler ses images du lieu, me « vendit » auprès de Glénat pour un premier livre sur ce sujet que je ne connaissais pas (Les épaves du volcan, voir en bas de cette page). Sur place, je tombais au sens propre amoureux de Saint-Pierre. Au point d’y revenir pour Géo, National Geographic et Larousse. Ce texte est le plus abouti que j’aie écrit sur la catastrophe. Unité de lieu, de temps, de personnes : ce qui s’est passé tient du théâtre. L’écrire comme un roman sans tomber dans le romanesque a été une vraie gageure (merci Mathilde Majorel, mon éditrice ; merci Claude Quétel, historien directeur de la collection d’avoir confié l’affaire à un non-historien !).
288 pages, récit historique, Larousse, coll. L’histoire comme un roman, 3 octobre 2007. Réédité par France Loisirs en 2009