… À entendre les naturalistes amateurs qui passent leur temps libre sur le terrain, à écouter en particulier les ornithologues qui comptent parmi les plus assidus, la biodiversité ne va pas fort, car ils cochent moins d’espèces, et en dénombrent des effectifs chaque année plus réduits. Les simples randonneurs constatent la disparition des haies, des zones humides. Chacun de nous observe, dans son jardin et même, depuis son balcon, qu’il manque un peu d’agitation dans le spectacle quotidien : où sont les insectes ? La campagne est devenue bien silencieuse, les pare-brise trop propres. Voilà des indicateurs intuitifs qui suffisent à ressentir une tendance générale. Mais pas à établir un diagnostic précis, encore moins à définir des objectifs et les moyens de les réaliser. Il faut donc des indicateurs scientifiquement établis, irréfutables. C’est ce que demandent les gouvernements. C’est aussi ce que demandent les entreprises qui ne restent pas en marge de la prise de conscience et de l’action – à commencer par connaître l’impact de leurs activités sur la biodiversité pour mieux le réduire. Voici ce qui a été le thème de sa journée annuelle organisée en la Maison des Océans par la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB), en partenariat cette année avec l’Agence française pour la biodiversité (AFB, qui est devenue le 1er janvier 2020 l’Office national de la biodiversité – ONB après absorption de l’ONCFS), le 2 octobre 2019… https://blogs.mediapart.fr/frederic-denhez/blog/090320/faut-il-encore-evaluer-notre-impact-sur-la-biodiversite-pour-agir