De la bêtise en politique

Cela n’a pas manqué. Ils sont tombés dedans. Il y a des gens comme cela ! Ils sont seuls sur un grand boulevard, il y a un trou ouvert au milieu de la chaussée, bien grand, très profond, très bien indiqué et, pourtant, ils se jettent dedans tête la première. Comme s’ils avaient besoin de chuter, à moins qu’ils n’aient peur de simplement profiter de la belle manière qu’on leur fait de leur offrir des boulevards. Incorrigibles et décourageants. Ce sont les maires écolos de Lyon et de Bordeaux. Le premier aurait pu dire : « Je suis content d’accueillir le Tour de France, grand événement populaire, qui va porter l’image de Lyon dans le monde entier, et je profite de l’occasion pour appeler les organisateurs à faire encore mieux sur la réduction de l’impact environnemental, etc. » Non, il a préféré dire, en gros : « Le Tour de France, c’est un truc de plouc, macho et polluant. » Le maire de Bordeaux, c’est autre chose encore, beaucoup plus intéressant. Car il s’en est pris au symbole même de notre culture, au totem de l’enfance, le sapin de Noël. Il aurait pu dire : « C’est vrai que c’est bête de couper un grand arbre pour le mettre au milieu de la place, mais c’est Noël, en plus à la fin d’une année qui aura été terrible pour tout le monde, etc. » Non, mesdames et messieurs, le maire de Bordeaux a préféré poser qu’il ne voulait pas « d’arbre mort ». Pan ! En passant, mine de rien, un message de connivence aux véganes et antispécistes qui agitent sans cesse le vocable d’« animaux morts » pour disqualifier la viande, le maire de Bordeaux est passé pour un rigoriste, comme son collègue de Lyon. https://www.revue-etudes.com/article/de-la-betise-en-politique-23009