Dans le chahut de devinez-qui le premier ministre a donc discouru, et il a dit des choses sur l’écologie. Les voici :
Le +
- – il a mis sur le même plan la « dette écologique » et la « dette financière », c’est déjà ça ;
- – il a rappelé son action au ministère de l’écologie (j’en ai déjà causé) et à celui de l’agriculture (un des rares à s’être opposé à la FNSEA ;
- – il a rappelé aussi que les émissions de GRES de la France continuent de baisser, et ce n’est pas conjoncturel (-3,6 % l’an passé) ;
- – il a annoncé la reprise de la planification écologique et énergétique, ce qui ne mange pas de pain ;
- – en insistant sur la sobriété et l’efficacité énergétiques, mais aussi l’économie circulaire ;
- – et sur la décarbonation des usines ;
- – relance ferme du nucléaire ;
- – réforme du DPE, qui pour l’instant ne vaut pas un clou ;
- – idée originale : mettre en place un laboratoire d’innovation pour les ENR en Outre-mer (ça rime, solaire et géothermie).
Le je ne sais pas encore quoi en penser :
- – réunion sous peu d’une « Grande réunion nationale sur l’eau », encore un machin, une manifestation liturgique laïque où on risque au mieux de dire ce qui s’entend et se pratique déjà depuis des années dans les comités de bassin et les commissions locales de l’eau ;
- – poursuite du développement des ENR « en mesurant mieux tous leurs impacts, » ce n’est pas sot, si cela permet de répondre vraiment au sentiment d’étouffement des gens, et pas uniquement aux exigences de Ciotti & Le Pen ;
- – adaptation du calendrier d’interdiction des locations des logements énergivores, qui était impossible à tenir, faut voir ce que le PM propose, notamment s’il réforme la RE2020 ; inadaptée à plein de situations et très idéologique ;
- – extension du prêt à taux zéro, très bien pour relancer le marché, mais ça risque de porter un coup fatal au ZAN.
Le –
- – remise en cause de la loi ZAN, certes déjà en partie détricoter par le Sénat ;
- – haro sur les transpositions, encore faudrait-il expliquer ce que c’est, et cela sent la FNSEA ;
- – reprise, tiens donc, de la loi d’orientation agricole, qui n’avait pas beaucoup de valeur réglementaire et dont l’article 9, le plus intéressant (sur les analyses de sol), avait été vidé par des amendements qui semblaient avoir été écrits par devinez qui.