Un monde sans insectes

Je ne sais pas si vous vous souvenez, mais moi, ça m’avait marqué : les rayures des doryphores. Mon père avait un potager de l’autre côté de la rue, qui était couvert à moitié de pommes de terre. Au printemps, il fallait récolter le petit insecte pour ne pas qu’il mange les feuilles. Sinon, pas de patates. J’aimais ça. Ils étaient jolis, il y en avait beaucoup. Je les dénombrais, les écrasais, les noyais dans le seau d’eau. Il fallait faire vite, parce que, sinon, ils se reproduisaient et alors ce n’était plus pareil : regarder derrière les feuilles pour écrabouiller les œufs avant qu’ils n’éclosent. Beurk… https://www.revue-etudes.com/article/un-monde-sans-insectes-20169